Elliot Bonnet à l'heure du rêve américain
Il y a eu le grand soir, le jour de gloire, le jour où Elliot Bonnet, excellent sur toute la saison, a été sublime sur un match, et pas n’importe lequel : une demi-finale de championnat du monde face aux États-Unis à Los Angeles. Une victoire 13-11, 6 points marqués et 3 passes décisives et une impression d'invincibilité dégagée par Elliot.
En finale, alors qu’il est très attendu, nouvelle victoire 12-9, 5 points et 2 passes décisives… Elliot confirme avec l’équipe de France, il est désormais champion du monde, troisième meilleur passeur de la division avec 18 passes décisives, et meilleur marqueur de la division avec 22 points marqués… Ce qui fait de lui, dans les stats, le meilleur joueur au mondial de la division, surtout grâce à 4 matchs, et pas des moindres :
USA (défaite 11-13) : 6 passes, 2 points.
Canada (victoire 11-6) : 6 points.
USA (victoire 13-11) : 3 passes, 6 points.
Espagne (victoire 12-9) : 2 passes, 5 points.
Alors qu'en parallèle, face au trois adversaires les plus faibles (Ukraine / Venezuela / Singapour), il a au total un point et une passe décisive, preuve d'un effectif qui tourne bien.
Elliot Bonnet lors de la finale U20, photo Klara Lipertova pour Focus Europe
Si en Europe ce n’est plus un inconnu suite à cette photo en finale de l’Euro U20, sa finale du Tom’s Tourney ou ses performances avec l’équipe de France open, cette fois-ci ce sont les USA qui découvrent, émerveillés, ce junior qui ne semble pas subir la pression atmosphérique au moment de ses cuts. Le Youtubeur Kurt Gibson (deux fois champion du monde en tant que joueur) lui dédie même une vidéo complète où il revient sur le “match du tournoi” où Elliot a “commencé sans peur” “la tête haute”. Le champion du monde revient de long en large sur la performance qui le rend admiratif du “french kid” de 21 ans.
Pour ceux qui en veulent plus, la totalité des disques touchés ont été recoupés ici par Tek pour Focus :
Après cet emballement, le soufflet pouvait vite retomber, mais retenu sans surprise dans l’équipe de France Open pour les championnats du monde, Elliot a été élu entre-temps joueur espoir de l’année par le magazine d’ultimate Ultiworld. https://ultiworld.com/2024/04/01/european-players-of-the-year-op/
En parallèle, il est annoncé en grande pompe avec 5 autres rookies dans le roster de l’ambitieuse franchise UFA (ex-AUDL) : DC Breeze, rankée 3/24. Dans cette équipe, il jouera avec un autre Français : Jacques Nissen avec qui il jouait en équipe de France junior. Ambition, performance, médiatisation, tout va s'enchaîner rapidement et il faudra désormais faire face au statut annoncé de “French superstar” pour s'imposer.
Toutes ses reconnaissances l'amènent à jouer désormais au plus haut niveau mondial, mais ceci a un coût. Heureusement, il a tellement crevé l’écran qu’Elliot est désormais sponsorisé par Be.Ultimate qui va le soutenir financièrement tout en le mettant encore plus en avant, comme sur cette vidéo : https://www.instagram.com/p/C6g2tuirDOJ/
Pour son hébergement, Elliot qui vit désormais à DC, vivra dans une maison avec les capitaines et la coach, une façon d'être imprégné plus fortement et plus rapidement de toute l'expérience qu'il est allé chercher, et de vivre pleinement sa saison qui à déjà commencé et ou il a déjà joué un premier match. Match perdu 23/20 contre Salt Lake et où son entrée a été intéressante : 16 disques touchés, un drop, 3 points et une passe décisive.
Résumé du match :
La ligue pro ayant mis les moyens, on pourra désormais suivre sa feuille de stats ici :
Enfin, pour ceux qui souhaitent le voir jouer en bleu, il sera de retour deux semaines en juin, pour le London Invite et le Windmill avec France Open. Puis reprendra la saison pro. Pour le mondial, il s'envolera directement des USA vers l’Australie en septembre pour rejoindre l’équipe de France Open.
Pour aller plus loin, Elliot a déjà répondu à une interview pour le Hammer time, dont voici le lien : https://www.instagram.com/p/C5LL_x1o6Qd/?img_index=4
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