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Conquérir le monde par la plage

Dans l’imaginaire collectif, l’ultimate sur plage est une carte postale. Mais voyons-le un instant comme le président de la Beach ultimate lover association (BULA), Patrick Van Der Valk : comme une carte de visite. Dans la course vers la reconnaissance internationale, le championnat du monde de beach ultimate pourrait même être le ticket d’entrée vers les Jeux olympiques, plus particulièrement grâce à sa division mixte. Utopie ? Pas du tout !

Si l'on observe les attentes récentes du Comité international olympique (CIO) et l'évolution des

attentes dans les sports intégrés récemment, on remarque une recherche de sports dynamiques,

visuels et attractifs. Ainsi, si on prend l'exemple du rugby, le XV et le XIII bien que plus populaires et

professionnels ont fait l'objet d'un mauvais équilibre dans la répartition internationale et d'un déficit dans le spectacle proposé. C'est donc sa version la plus dynamique qui a été choisie : le rugby à VII. Pour l'ultimate le cheminement pourrait être le même. On peut espérer plus facilement une intégration du beach grâce à son aspect dynamique, au peu d'espace qu'il nécessite au niveau des installations dans des villages olympiques toujours plus grands et où les grands stades en herbe sont déjà saturés par d'autres sports plus populaires (football, rugby, hockey...). C’est là qu’on rentre dans la construction d'un CV pour notre sport. Il faut qu'il voyage, que l'organisation couvre un maximum de pays... et dans cette construction le nom des villes aura son importance, préférez Nice à Fréjus, Dubaï à Ras Al-Kaima ou Rio à Recife.

Désormais, et il faudra vous y faire, le sport ayant évolué et ayant de nouvelles ambitions, il faut

travailler sur son image, et le choix de la ville était primordial, même s'il a fait polémique.

La polémique du choix de Dubaï est née d'une incompréhension et d'une méconnaissance du sujet.

En effet, il a été reproché d'organiser en mars un championnat du monde dans un pays peu libertaire et empêchant de nombreux pays d'y aller. Cette vision euro-centrée paraît erronée car elle omet plusieurs aspects : le dernier championnat du monde de beach ayant eu lieu en Italie, il était nécessaire d'avoir un autre continent comme site d'accueil. Ainsi Dubaï était l'endroit idéal : accessible facilement en avion, dôtée de nombreux hôtels, plages de qualité, infrastructures et moyens d'organisation. Pour ceux qui regretteront l'absence de l'Ukraine, la Pologne, l'Autriche ou la Belgique, il faut savoir que l'Ouganda (à qui l'Italie avait refusé les visas en 2011), le Kenya, le Quatar et Singapour les ont remplacés au pied levé et l'Inde et les Philippines ont aussi pu venir en masse ! Mais quid des questions éthiques ? Quelle est la responsabilité de l'ultimate là-dedans ? Si ces pays ne sont pas des modèles démocratiques, ce n'est pas le rôle de notre sport de s'occuper de ça, en revanche l'ultimate a apporté aux Émirats Arabes Unis une division mixte en compétition médiatisée qui sur place a énormément aidé la cause des femmes sportives (comme nous l'expliquait la représentante du sport féminin émirati) et a créé un précédent ! De plus le Qatar était le seul pays en division open à aligner des femmes.

Enfin pour le choix de la date : mars. Pas facile pour les pays occidentaux de se libérer et prendre des vacances à cette période de l'année. Mais voila, il s’agit de sport de haut niveau exigeant des sacrifices d’autant que ça permettait d'avoir une température idéale pour jouer.

Finalement, je maintiens que cette organisation était une bonne idée et regrette l'absence de filles

représentant la France (sauf une dans l’encadrement) car c'était un très beau cadre et une belle opportunité de promotion (comme l'article dans L'Équipe Mag l'a si bien expliqué) en tout cas l'Allemagne, championne du monde mixte, n'a pas raté cette occasion.

Et pour ceux qui râleraient encore, n'oubliez pas que la concession faite aux pays européens pour

l'organisation de ce championnat était de déplacer l'organisation du prochain championnat du monde à 2017 en Europe (Barcelone, très probablement)...

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